HDI
Le terme « absolu » est synonyme de tyrannique, despotique (approche positiviste du droit). {À noter que cette approche n'est pas celle de l'AR : l'absolutisme au XV-XVIe siècles n’est pas considéré comme un régime despotique.} En pratique, il existe des obstacles à l'exercice d'un pouvoir absolu.
A) Les limites religieuses
La principale limite à l'exercice du pouvoir royal est le fait que le Roi ne doit pas rendre comptes à ses sujets, mais il doit en rendre à Dieu. Il a des rapports particuliers avec ce dernier, étant donné que le Roi est la seule autorité politique sacrée. Au cours du sacre, lors de l’onction, il prête des serments. Pour le salut individuel de son âme, il se doit de respecter ces serments qu'il a prêté lors de cette cérémonie. La conscience chrétienne du roi est alors une limite à l'exercice de son pouvoir. Il ne faut pas l’exagérer, mais il ne faut pas non plus la minimiser. À l'époque médiévale, le Roi est donc perçu comme un modèle de vertu, de sagesse, un modèle de bon chrétien pour ses sujets. Le roi se doit de l’être car ainsi ses sujets le seront. La meilleure façon de gouverner, était de s'efforcer à ressembler à dieu. Puis, pour bien gouv son peuple, il fallait avant tout savoir se gouv soi même. Toutefois au cours de l’Époque Moderne, la conception du respect de ces limites évolue. À partir du XVIe, on considère désormais que Dieu juge avant tout l'action du roi en tant que chef d’État, et moins en qualité de chrétien. Càd qu’il ne rendra compte non plus seulement de ses vertus chrétiennes mais aussi du résultat de son action gouvernementale, ne sera plus jugé comme un pécheur mais comme le chef d’une instit divinisée. Ce qui permet de distinguer le bon gouvernement du mauvais : - au MA c’était le franchissement d'une éthique religieuse - à l'EM c'est la réussite de l'accomplissement d'une politique royale
Les devoirs royaux évoluent donc, et