Hedge fund
L’explication avancée par Goldman Sachs tient aux biais comportementaux. Parmi ces réflexes à priori individuels, certains se retrouvent de manière récurrente entre plusieurs analystes et entre plusieurs trimestres, apparaissant ainsi même dans le consensus.
Au début de l’année, la moyenne des estimations de la croissance du chiffre d’affaires se situe entre 5-6% dans 90% des cas. Mais le résultat réel sorti en fin d’année ne s’était jamais trouvé dans cette fourchette. Ce qui reflèterait la réticence des analystes à exprimer une opinion tranchée, qui serait pourtant plus conforme à la réalité, à un horizon temporel qu’ils estiment trop éloigné. Ce n’est souvent qu’au cours du deuxième semestre que la vision sur toute l’année commence à se préciser. Un comportement étroitement lié à un autre biais: les analystes adaptent certes très souvent leurs estimations après des présentations de résultats des entreprises qu’ils suivent. Le rythme des révisions des estimations connaît ainsi des pics trimestriels très marqués.
Les analystes interviennent en revanche nettement moins souvent en fonction de changements dans le contexte macro ou encore d’évolutions au niveau de la position qu’occupe l’entreprise suivie parmi ses concurrents