Hegel
Dès le temps Platon, les passions apparaissent nocives: elles mènent à la démesure sinon à la folie, obligent la raison à se pervertir pour leur obéir, et condamnent l'être humain qui en est la victime à un monde illusoire.
Dans l'Antiquité, comme chez les stoïciens pour qui passion est synonyme de déraison, les désirs sont considérés comme des passions qui viennent du corps et que le sage doit maîtriser et dépasser s'il veut accéder à la sérénité qui constitue le bonheur et l'épanouissement de l'âme. L'attachement passionnel à quoi que ce soit est condamné.
C’est aussi point de vue chrétien: c'est ce que la passion suppose d'excessif dans le comportement qui est condamné. Elle désigne une emprise trop forte du corps sur l'âme
Descartes, lui, appelle passions tous les phénomènes causés dans l'âme par l'action du corps, toutes les représentations liées aux mouvements des esprits animaux, éléments subtils servant d'intermédiaires entre le corps et l'âme => la passion, c'est l'empire du corps.
Dans un sens moderne, la passion est une tendance qui envahit totalement la personnalité.
Tout homme a normalement plusieurs tendances ou préférences et il choisit librement entre ses désirs; c'est la raison qui arbitre et son choix devient un acte volontaire. Dans la passion, il vit sous le régime tyrannique d'une seule tendance. Dans l'acte passionnel, la responsabilité du sujet peut paraître réduite, en ce sens que la raison n'intervient pas pour choisir le but que l'individu poursuit, mais uniquement pour le justifier, pour chercher tous les moyens susceptibles de la réaliser: logique affective par laquelle le passionné ramène tout à sa passion: on ne le comprend pas dès l'instant où on ne l'approuve pas, on le comprend quand on l'approuve.
Hegel dis néanmoins, de rien dse grand dans ce monde ne se fait sans