Hegel

1218 mots 5 pages
Si nous admettons la vérité des lois scientifiques, ce qu'elles enseignent peut éventuellement nous paraître bien éloigné de ce que nous voyons quotidiennement. Tout en connaissant la loi de la chute des corps, on peut être étonné en pensant qu'elle régit aussi la chute irrégulière d'une feuille d'arbre. C'est que les phénomènes quotidiens nous assaillent par leur variété, alors que les lois sont universelles. Hegel analyse dans ce texte la relation qui existe entre le particulier et l'universel, mais il en profite pour souligner qu'en fait, notre esprit demande l'universel, qui est synonyme de vérité située au-delà des apparences.

Le spectacle que nous offre la nature est d'une infinie diversité : chaque être y affirme sa singularité (le chien que j'ai vu passer tout à l'heure ne ressemble pas à celui que je croise maintenant ; tous les individus que je vois ont des visages, des allures, des gestes dissemblables ; les fleurs se distinguent par leurs tailles, leurs couleurs, leurs formes, etc.). Cette variété peut être satisfaisante pour la perception, parce qu'elle lui apporte des plaisirs toujours inattendus et renouvelés, mais l'esprit ne peut s'en contenter. L'esprit éprouve un besoin d'unité, qui se manifeste quotidiennement dans les concepts ou les mots que nous utilisons. Concepts et mots qui, ainsi que le dit Hegel, résultent de « comparaisons » effectuées entre les choses et expriment l'universel qui s'y trouve. Comparer les phénomènes, c'est en extraire ce qu'ils ont de commun : dire « l'arbre », c'est considérer que tous les arbres peuvent se ranger, malgré leur variété apparente qui « saute aux yeux », sous une appellation précisément qualifiée de « commune », qui rassemble les caractères qu'ils partagent : « arbre » évoque nécessairement la présence d'un tronc, de branches, de feuilles - dont les dimensions ou les couleurs n'ont pas besoin d'être davantage précisées. Le saut qualitatif de la perception au mot marque une progression vers

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