Je suis une pétasse. Je suis un pur produit de la Think Pink génération, mon credo : Sois belle et consomme. " Hell a 18 ans, vit à Paris Ouest, se défonce à la coke, est griffée de la tête aux pieds, ne fréquente que des filles et des fils de, dépense chaque semaine l'équivalent de votre revenu mensuel, fait l'amour comme vous faites vos courses. Sans oublier l'essentiel : Elle vous méprise profondément ... Jusqu'au soir ou elle tombe amoureuse d'Andréa, son double masculin, séducteur comme elle, et comme elle désabusé. Ensemble, coupés du monde, dans un corps à corps passionnel, ils s'affranchissent du malaise qu'ils partagent. Mais les démons sont toujours là qui veillent dans la nuit blanche de ces chasseurs du plaisir. Entre romantisme et cynisme, voici les débuts d'un " adorable monstre " de 19 ans ... " Je ne sais même pas pourquoi je viens souffrir ici. Ce bordel institutionnel qui met l'amour en pièces. Ici, on n'est rien pour personne. Je ne suis rien pour lui " " Le bonheur, on ne peut que passer à coté Si tu m'avais aimée ... Ca ne pouvait pas suffire. Et ta débauche ne leurre qu'un instant ton désespoir caché. C'est un de ces maux qu'on ne peut pas guérir ... Ce n'est pas ta faute " " Désillusionnée avant l'age, je dégueule sur la facticité des sentiments. Ce qu'on nomme l'amour n'est que l'alibi rassurant de l'union d'un pervers et d'une pute que le voile rose qui couvre la face effrayante de l'inéluctable Solitude. Je me suis caparaçonnée de cynisme, mon coeur est chatré, je fuis l'affreuse Dépendance, la moquerie du Leurre universel : Eros planque une faux dans son carquois. L'amour, c'est tout ce qu'on a trouvé pour aléner la déprime post-coïtum, pour justifier la fornication, pour consolider l'orgasme. C'est la quintessence du Beau, du Bien, du Vrai, qui refaçonne votre sale gueule, qui sublime votre existence mesquine. Eh bien moi, je refuse. Je pratique et je prone l'hédonisme mondain, il m'épargne. Il m'épargne les euphories grotesques du