Henri alkan
A/ Le personnage
Henri Alekan est né le 10 février 1909.
Il est le directeur de la photographie qui a le mieux contribué en France à l’écriture professionnelle de l’image. On lui doit des films tels que :
* « La belle et la bête » 1946 Cocteau * « La bataille du rail » 1946 René Clément * « Orphée » 1949 Cocteau * « Les ailes du désir » 1987 Wenders
Auteur d’un ouvrage important sur la lumière, il s’est combattu en faveur de l’image marque du chef opérateur.
Il est l’auteur de la lumière du premier film en Imax-Omnimax, de Pierre Etaix
Il est le découvreur de la lumière à 180°.
Depuis la belle et la bête (1946) qui l’a fait connaître, une extraordinaire assenions dans son art en fait aujourd’hui une vedette.
Alekan s’intéresse à la lumière alors qu’il est enfant, il découvre un paysage nocturne éclairé par la lumière de gros projecteurs de cinéma d'une équipe de Hollywood, à Villefrance-sur-Mer.
Il effectue des études sur l'Art et l'optique, il côtoie alors en tant qu’assistant opérateur Eugen Shufftan, Périnal et d'autres pointures des effets spéciaux ou du réalisme poétique.
Il débuta en 1936 en signant les images de Jacques Becker dans « la vie est à nous ».
De 1941 à 1944, il ne signe que 3 films, pour Marc Allégret et René Clément entre autres.
Il fut très actif contre le fascisme lors du front populaire, de la résistance, de la libération et des combats pour la paix.
1946 est l’année de sa reconnaissance : il signe la lumière de 2 films très différents. Le drame néo-réaliste * « La Bataille du Rail » de René Clément * le poème visuel « La Belle et la Bête » de Cocteau.
Sa contribution à la splendeur de ce dernier film fut si évidente (ses images servant aussi bien la poésie du film que le travail de Cocteau) * le cinéma français lui demandera pendant longtemps des images similaires (« Anna Karenine » de Julien Duvivier en 1948 ou « Les Amants de Verone » d'André Cayatte,