Henry de Montherlant
La famille Millon, devenue Millon de Montherlant en 1864, par la voie gracieuse (adjonction de nom par l'autorité administrative) était, selon le généalogiste Louis de Saint Pierre, une famille de petite et ancienne noblesse, ce qui est d'ailleurs confirmé dans Le Grand Armorial de France dressé par Henri de Jougla de Morenas et Raoul de Warren.
Les armoiries des Millon2 sont décrites comme suit dans l’armorial de d’Hozier de 16963: « de sinople à la tour d’argent maçonnée de sable, enflammée de gueules, surmontée de deux épées du second garnies d’or posées en sautoir ». « Donc, les quatre quartiers (de noblesse) paternels (Millon de Montherlant, Malinguehen, Bessirard de la Touche, Mauge du Bois-de-Entes) ont été prouvés par MM. de Soulès et admis par l’ordre de Malte, sur rapport de M. de Cressac. Quant aux quatre quartiers maternels, les Camusat de Riancey sont nobles depuis 1709, les Lefebvre des Vaux depuis 1823 (avec titre de baron en 1825), les Potier de Courcy depuis la guerre de Cent Ans, et les Gourcuff depuis les Croisades »4. Les Millon de Montherlant possédèrent plusieurs châteaux surtout au xixe siècle, l'un d'eux, qui se trouve à Montherlant dans l'Oise, est classé monument historique depuis 2003.
Henry Millon de Montherlant envisage très tôt de faire œuvre d'écrivain. À l’âge de 7 ou 8 ans, il écrit déjà de petits volumes et s’amuse à rédiger des préfaces et des postfaces. Ses récits ont pour cadre, souvent, l’Antiquité5. Ce sera d'abord l'expérience du journal intime (détruit à la fin de sa vie). Son père décède lorsque Montherlant a 19 ans, sa mère une année plus tard6. C'est probablement elle qui lui donnera le goût de la littérature. Quo Vadis ? de Henryk Sienkiewicz, dont elle lui fait la