HIDA
I LʼINTERDIT BIBLIQUE

Pour les religions monothéistes, lʼimage a un caractère sacrée lorsquʼelle représente le divin. Dieu étant l'incommensurable, toute représentation de dieu est impossible et prohibée.
Lorsque moise se rend au mont Sinaï, le 2eme commandement de Yahvé dit : «Tu ne te prosterneras pas devant les images.» Commandement aussitôt transgressé par le peuple égyptien sculptant le veau dʼor.

313 : Constantin tolère la religion chrétienne

372 : Le christianisme devient la religion officielle de Rome

Pour les latins toute image possédait une force présentielle appelée MANA. Toute image de lʼempereur devient lʼempereur, par une personnification (prosopopée).
Charles Peirce décompose lʼimage en 3 catégories :
-L'icône : Renvoi au modèle par ressemblance.
-Lʼindex, Lʼindice, Lʼempreinte : Constitue une présence par lʼabsence.
-Le symbole : Renvoi au modèle par convention.
Quelques exemples :
-Les imagos, moulages de corps morts placés dans les églises pour en garder une trace. Icône indicielle.
-Le poisson (Ichtus) évoque le christ. Cʼest a la fois un symbole et une icône a forte puissance.

La fonction des icônes :
1ere Fonction : Théologique (elle est le prolongement de la révélation)
2eme Fonction : Liturgique (en tant que lieu de rencontre du divin)
3eme Fonction : Sacramentelle (manifestation de la présence du surnaturel dans ce monde)
Lʼart doit effectivement être le dieu de la révélation. Ce qui implique quʼil sʼépuise dans sa fonction théophanique (faire apparaitre dieu). Si cette condition nʼest pas remplie, le spectre de lʼidole peut ressurgir a tout moment (on sait lʼidole du coté du mensonge) voir la distinction faite en fin de chapitre. L'icône doit se situer dʼemblée du coté de la révélation, du dévoilement de la puissance divine afin que le regard extérieur se convertisse en un regard intérieur.
Pour que lʼimitation du christ, ressemblance dʼhumilité évite le piège de la mimesis (ressemblance