Hip hop: le besoin d'une nouvelle médiation culturelle
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Sortir du culturalisme Comprendre les processus Refonder le service public pour une médiation politique
Le hip-hop appartient à ces sujets d’autant plus difficiles à expliquer qu’ils paraissent évidents. En effet, quoi de plus évident que la visibilité du hip-hop, aussi bien d’un point de vue esthétique, culturel, économique ou social ? Sans compter les nombreuses manifestations consacrées au hip-hop, qui contesterait son poids dans l’industrie culturelle, chez les majors compagnies à travers le rap mais aussi la montée de la danse sur les scènes nationales et les théâtres. Même le graff qui semble apparemment plus effacé ne s’expose pas simplement sur les murs ou dans les galeries, il pénètre différents corps de métiers (mode, design, graphisme, PAO, etc.). Il ne s’agit pas ici de polémiquer sur l’entrée des arts classés « mineurs » dans le monde du « grand art », de l’extension des prérogatives de la culture et de son ministère sur l’ensemble de l’industrie culturelle, de l’anoblissement de la consommation de masse et des nouvelles technologies comme moyen d’accès aux œuvres. Il n’est pas non plus dans nos propos de raviver le débat entre art social et l’art pour l’art1, entre l’art comme modalité ou l’art comme finalité en considérant l’importance de la présence hip-hop au sein des structures de proximité, des programmes sociaux et plus largement de la politique de la ville.
Au-delà des chiffres de ventes d’un côté, de l’accompagnement social et du maillage