Hippies
Haight-Ashbury, ancien quartier hippie de San Francisco, aux États-Unis.
Le terme hippie trouverait son origine dans un vocable africain, hip, que certains pensent être un terme wolof (hipi signifiant « ouvrir ses yeux »)[2], repris dans le mot hipster désignant les amateurs de bebop des années 1940.
Une autre origine du terme parfois donnée est une dérivation de l'acronyme H.I.P., désignant un quartier de San Francisco, le Haight-Ashbury Independant Property, occupé par les hippies.
L'acronyme serait également un jeu de mot avec hype signifiant « décontracté, branché, dans le coup ». Comme le hipster, le hippie devait en effet être « cool ».
Cependant, les hippies n'utilisaient pas ce terme pour se désigner eux-mêmes, ils se disaient plutôt freaks ou heads voire acid heads (les monstres ou les têtes)[3].
La première occurrence du mot dans les médias semble être trouvée dans un numéro du Time de novembre 1964 évoquant l'usage de drogue d'un jeune homme de 20 ans qui avait fait scandale[4].
Histoire
Les précurseurs
Diogène de Sinope, le premier véritable Cynique, est parfois présenté comme un précurseur de la philosophie hippie[5]. Même si le phénomène hippie naît véritablement aux États-Unis au début des années 1960, on en trouve les prémices dès la fin du XIXe siècle.
En Allemagne, dès 1896, les Wandervogel et les Naturmensch, mouvements de la Lebensreform inspirée du paganisme ancien, précédait les hippies de plusieurs décennies. Adolf Just ouvrit son premier centre en 1896 dans les montagnes du Harz et publia son livre best-seller «Retour à la nature », qui devint le modèle des « enfants de la nature » la même année[6]. Les images de l’époque, si elles n’étaient pas en noir et blanc, pourraient donner l’impression d’avoir été prises dans une communauté hippies des années 1960 aux États-Unis[7]. Un immigrant allemand, Bill Pester, s'installa en 1906 à Palm Canyon en Californie dans une hutte pour vivre un mode de vie en tout point