Hippocrate, art de la médecine (ve siècle avant j.-c.).
Hippocrate considère dans ce texte qu’une maladie se traduit par des manifestations étranges et que l’opinion générale, commune désigne par maladie sacrée. Il se pose la question suivante : est-il légitime de recourir au divin lorsqu’on est dans l’ignorance d’une chose ou faut-il admettre son ignorance et chercher une explication rationnelle à ce que nous ignorons ? Hippocrate soulève le débat entre la raison (savoir) et la croyance (religion). Seule l’explication de la raison est recevable pour Hippocrate, et cela est reconnaissable dans la médecine car lorsque l’on connait les causes d’une maladie on peut y porter remède.
1ère étape : aucune maladie n’est plus divine que les autres.
2ème étape : origine de ces croyances pour démontrer la fausseté.
3ème étape : toutes les maladies obéissent à des causes naturelles. Aucune n’est plus divine que les autres.
Hippocrate veut fonder la science médicale. Avec la science médicale, toutes les autres sciences peuvent-être fondées.
Dans un premier temps, Hippocrate parle de la « maladie dite sacrée ». Elle se manifeste par des spasmes, des mouvements incohérents. Hippocrate n’accepte pas cette idée. La maladie n’a rien de sacré. Hippocrate traduit ici la pensée commune, l’opinion générale (idée/avis que l’on reçoit sur un sujet mais on en a pas la certitude. Cette idée peut avoir des origines diverses). Opinion n’est pas formée par le raisonnement = croyance. On devrait dire « je crois que » mais ceux qui ont cette idée la prennent pour une vérité. On peut reconnaitre que c’est une croyance au mot « sacré ».
Croyance = quelque chose que l’on admet sans pouvoir le prouver, cela échappe au raisonnement. Une croyance n’est pas quelque chose de prouvé, mais c’est quelque chose de fort dans l’esprit des gens, mais c’est difficile de détruire une croyance. La force d’une croyance vient de son ancienneté, elle est portée par une culture, une civilisation difficile à déraciner.