Hist
Le désir fait souffrir dans la plupart des cas. Par exemple, dans notre société de consommation, une personne qui souhaite posséder un bien sans en avoir les moyens peut, afin d'assouvir son désir, commettre un délit et en subir les conséquences. Les répercussions de cet acte peuvent mener à la souffrance, qui est de ce fait un moment douloureux pour celui qui éprouve son désir. Alors, peut-on assouvir tous ses désirs? Est-ce que la souffrance se cache derrière chaque désir? Celui-ci naît-il d'un besoin? Or, le désir est-il inné dans la nature humaine ? Peut-on alors maitriser les désirs ? Nous nous demanderons tout d'abord si les désirs ne sont que souffrance. Ensuite, nous verrons que le désir est l'essence même de l'homme. Nous achèverons notre réflexion en nous demandant comment faut-il nous comporter face au désir, qui est a la fois source de souffrance et de plaisir.
Lorsque l'on désir quelque chose ou quelqu'un, c'est qu'au fond de nous, il y a comme une sorte de vide. Ce vide, nous essayons de le combler afin d'assouvir ce besoin. Or, dans certains cas, nous devons passer par des sacrifices afin d'accomplir ce désir, mais ces sacrifices peuvent être des étapes douloureuses, donc le désir nous mène à la souffrance quand nous essayons de l'obtenir. Comme pouvait le penser Schopenhauer, dans Le Monde comme volonté et comme représentation, tout désir naît d'un manque, d'un état qui ne nous satisfait pas: donc il est souffrance, tant qu'il n'est pas satisfait. Il disait que nulle satisfaction n'est de durée, et qu'elle est le point de départ d'un désir nouveau, que le désir est arrêté de partout, partout en lutte, donc toujours à l'état de souffrance. De ce fait, il n'y a pas de terme à la souffrance. A partir du moment où le désir n'est pas réalisé, nous vivons une période de souffrance. Celle-ci peut se manifester peut se manifester de deux façons: physiquement ou moralement. Or, elle est surtout morale,