Histoire comparative du système éducatif européen
Temps 1 : lecture d’extrait d’un article de PANEL Claire
Quelle est l’origine, à votre avis, de ces incompréhensions ?
Les stagiaires anglais et français qui ont participé à cet échange sont issus de formation principalement théorique avec des périodes de stages en milieu scolaire. Ils n’ont donc pour connaissance du fonctionnement d’une classe que celui qu’on leur a appris.
Les systèmes éducatifs des 2 pays sont opposés dans leur façon d’aborder l’élève et la pédagogie de l’enseignement.
En Angleterre, le bien être de l’élève est la base de l’enseignement. Les enseignants doivent faire en sorte que l’élève soit valorisé dans sa scolarité par un enseignement qui respecte les différences de niveaux et d’acquisition dans le temps des attentes des programmes. Pour ce faire, les classes sont composées de plusieurs groupes d’élèves (4 /5 de niveau similaire dans chaque groupe) avec chacun des objectifs d’apprentissages différents. Le Ministère de l’éducation anglais fixe des objectifs à atteindre pour la majorité des élèves avec des fourchettes permettant à tous de pouvoir acquérir les compétences sans pression de notes ou de redoublement.
En France, l’école doit être celle de la République. On considère que chaque élève doit avoir les mêmes chances de réussite quel que soit son milieu social. La loi d’orientation de 2005 privilégie le principe d’égalité des chances. Cependant, contrairement à l’Angleterre, la différentiation, au sein des classes, n’existe pas. Un socle commun de connaissances et de compétences par niveau scolaire doit être acquis pour continuer sa scolarité. En effet, si les compétences souhaitées ne sont pas acquises, l’élève français peut se voir proposer un redoublement. Cette ambiguïté entre acquisition des compétences et respect de l’égalité entre les élèves ne permet pas aux élèves de s’épanouir sereinement, la pression des notes et de la réussite étant bien présentes.
Les enseignants anglais doivent donc