Histoire de France
La tradition germanique voulant qu’il y ait partage du royaume entre les héritiers, celui-ci est morcelé par la suite et on assiste à la naissance progressive au VIè siècle de trois royaumes : Neustrie, Austrasie et Bourgogne, qui s’affrontent longuement.
Le royaume des Francs n’est de nouveau unifié que pendant de courtes périodes : sous Clotaire 1er (558-561), Clotaire II (613-629) et Dagobert 1er (632-639).A partir de 639, la monarchie mérovingienne s’affaiblit rapidement et le pouvoir réel passe entre les mains des maires du palais, qui réussissent même à rendre leur fonction héréditaire en Austrasie. C’est la période des « rois fainéants ».
À la mort de Clotaire, ses fils se partagèrent de nouveau la monarchie franque : Caribert eut Paris, Gontran la Bourgogne, Chilpéric la Neustrie et Sigibert l'Austrasie. Les deux premiers moururent sans laisser d'héritiers[4], et alors la Gaule ne forma plus que deux royaumes : la Neustrie à l'ouest et l'Austrasie à l'est.
La Neustrie était peuplée de Gallo-Romains dont les mœurs s'étaient adoucies au contact de la société romaine ; l'Austrasie, où les Francs dominaient, avaient mieux conservé les mœurs barbares et les coutumes de la Germanie. Cette diversité amena entre les deux peuples une rivalité sanglante qui dura plus d'un siècle et finit par le triomphe de l'Austrasie. Deux femmes célèbres par leurs crimes, commencèrent cette lute et l'excitèrent longtemps : Frédégonde, femme de Chilpéric, et Brunehaut, femme de Sigebert.
Frédégonde, après avoir remporté plusieurs victoires[5] sur les Austrasiens, mourut en 597, laissant une mémoire chargée de crimes.
Brunehaut était une reine aux passions