Histoire de l'indonésie
Le 1er octobre 1965 au matin, un officier de la garde présidentielle annonce à la radio être à la tête d'un "conseil révolutionnaire" qui a déjoué un complot contre le président Soekarno et arrêté six généraux. Un autre général, Soeharto, prend la tête de la répression. En quarante-huit heures, les rebelles sont arrêtés. Soeharto décrète la dissolution du PKI, accusé d'avoir fomenté ce qu'on va appeler le "mouvement du 30 septembre" ou Gerakan September Tigapuluh, dont l'acronyme, "Gestapu", est très évocateur. S’ensuit une chasse aux communistes qui durera des mois et fera entre 50000012,13 et un million de morts selon les estimations. Le 11 mars 1966, Soeharto contraint Soekarno à signer la "Supersemar" (acronyme de Surat Perintah Sebelas Maret, "ordonnance du 11 mars"), par laquelle ce dernier transfère formellement le pouvoir à Soeharto, qui est ensuite élu président de la République par le MPRS (Majelis Permusyawaratan Rakyat Sementara, "assemblée délibérative du peuple temporaire"). Le nouveau régime renoue avec le camp occidental. L'Indonésie réintègre l'ONU, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, que Soekarno lui avait fait quitter. Une loi sur l'investissement étranger est promulguée en 1967. Les compagnies pétrolières occidentales signent des contrats d'exploration, attirées par le potentiel du pays. D'importantes découvertes sont faites.
En janvier 1974, des émeutes éclatent à Jakarta, à la suite de manifestations d'étudiants qui profitaient de la visite du premier ministre japonais Kakuei Tanaka pour protester contre la mainmise du capital étranger, notamment japonais, sur l'économie indonésienne. Ce sera la dernière manifestation contre le régime pour 24 ans. En décembre 1975, l'armée indonésienne envahit Timor oriental, où le parti indépendantiste Fretilin vient de déclarer l'indépendance. Le prétexte de cette intervention est un appel à l'aide de deux autres partis timorais