L’histoire de la performance a plus de 100 ans. Elle commence avec les années 50 et continu jusqu’aux performances engagée de la décennie 1960-70 jusqu’à aujourd’hui. L’intention se caractérise par un intérêt essentiel pour la société et pour la vie quotidienne, poussant le spectateur au cœur du travail artistique et inversement, le travail artistique dans la vie quotidienne. Une performance est réalisée à une date précise et dans un lieu déterminé, en présence d’un public restreint ou parfois sans public. Elle correspond en effet à une situation temporelle, spatiale et émotionnelle de communication. Elle interagit dans les années 60 avec les autres arts de la scène – le théâtre, la danse, la musique- et accède à un statut hybride lorsqu’elle se déplace dans le monde des arts-plastiques et visuels. Pour expliquer l’engouement de cette pratique artistique, il faut remonter jusqu’au précurseurs qui ont eu l’idée de lié l’art avec la vie.
Allan Kaprow est un des premiers artistes à proposer des installations. Avec Transfer, son premier happening en 1968, une quinzaine de personne et lui-même transportent en des points variés vingt barils ayant contenu de l’huile avant de les ramener à leur lieu de stockage initial. A chaque arrêt, les barils sont installés selon une configuration différentes (style pyramide, colonnes,…) et repeints puis une photographie est prise pour finir. Mais l’artiste s’applique à ce que la photo ne révèle que peu de choses. Pour lui, je cite « il est naïfs et prétentieux de croire comme artiste ou comme spectateur que l’acte puisse être fidèlement restitué par la photographie ou un autre document » (p.68) L’évènement est toujours perdu, conséquence irrémédiable de la pratique d’un art éphémère. Son but est d’isoler l’expérience vécue tout en mobilisant l’attention et l’énergie des participants. Kaprow dessine alors une certaine poésie de l’instant et du quotidien que rien de matériel ne saurait capturer. C’est de l’art par expérience.