Histoire de l'utopie
De tous temps les hommes ont rêvé de villes idéales : des Utopies.
A toutes les époques, ces villes
« rêvées » reflètent, par leur situation, leur organisation sociale et politique, les aspirations des hommes à vivre dans une société plus juste, plus libre, et donc plus heureuse.
Ce besoin essentiel des hommes de se projeter dans un monde meilleur, c'est aussi le moteur du progrès.
Comme l'a dit Lamartine, « Les utopies ne sont souvent que des vérités prématurées». Voici donc un petit tour des villes rêvées, pensées, réalisées... au fil des siècles...
Définition du mot « utopie »
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Le mot « utopie » apparaît pour la première fois au XVIème siècle. C'est Thomas More qui l'invente lorsqu'il écrit en 1516 son
“Court traité sur la meilleure forme de gouvernement”. Avec ce texte, le grand humaniste anglais invente le mot et, du même coup, fonde un genre littéraire.
Du grec "u", préfixe négatif, et "topos", endroit, "utopie" signifie donc "qui ne se trouve nulle part". (Pour certains le mot aurait pour préfixe "eu", signifiant "bon" et dans ce cas, "utopie" voudrait dire "le bon endroit", « le lieu du bonheur »).
Mais l'idée de l'utopie est bien plus ancienne que le mot. On trouve ses racines dans la mythologie antique, la philosophie grecque ou la doctrine chrétienne.
Thomas More (1478-1535 )
Les sources de l'utopie
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Qu’il s’agisse de l’Age d’Or, du Pays de
Cocagne, du Paradis terrestre, de la “Cité idéale” élaborée par Platon dans La
République, ou des ébauches de plans de
« cités parfaites » réalisées dès l'Antiquité, la démarche utopique renoue avec des traditions très anciennes...
Jérôme Bosch, Le jardin des délices, 1503
Le paradis perdu
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Dans la Genèse, Adam et Ève vivent au jardin d’Eden. Lieu de délices et de perfection, le Paradis comporte en son centre une source d’eau vive qui se divise en quatre fleuves qui vont irriguer le monde, et deux arbres,
"l’arbre de vie par lequel l’homme pouvait devenir immortel,