LE REALISME DE DEGAS 1834-1917

1) Le personnage féminin au centre du tableau a le regard triste, absent, l’air morne. Elle exprime mélancolie, tristesse et solitude. 2) Sa tristesse provient de sa solitude mais également de l’alcool. En effet, l’absinthe, alcool très fort et très toxique est à l’origine de l’abattement de cette femme. 3) Sa solitude est mise en valeur par le personnage masculin à côté d’elle. Ils sont deux êtres seuls, posés côte à côte et qui donnent le sentiment de n’avoir jamais été ensemble. Les couleurs choisies par Degas ; le noir et le blanc teintés de jaune, avec une touche de bordeaux pour la jupe de la femme confirme cette absence de vie. La solitude pathétique qui se dégage de cette scène est accentuée par la composition décentrée et les tables vides au premier plan. L’asymétrie de cadrage souligne l’isolement des personnages. 4) Degas a peint ce tableau en utilisant le cadrage décentré, ménageant des vides et sectionnant la pipe et la main de l’homme. Cette scène semble mal cadrée : l’homme sort du cadre à droite, la femme n’est pas centrée et il y a un espace vide à ses pieds et son chapeau frôle le bord supérieur du tableau. Les personnages sont placés sur une oblique montante, selon une perspective fuyante. Le cadrage donne le sentiment d’un instantané pris sur le vif, comme une photographie.

LE REALISME DE HOPPER 1882-18967 1) Cette scène se situe dans un bar, un self-service. Derrière la femme, se reflète la lumière artificielle du bar. La grande table ovale en marbre et la chaise en chêne font partie du mobilier typique des années 1930 dans les restaurants de New York. 2) Hopper s’inspire du cinéma. Le jeu des ombres et des contrastes, la construction d’une image fortement géométrisée sont les paramètres du cadrage cinématographique. Il utilise une géométrisation de l’espace avec ici les lignes orthogonales de la baie vitrée, les formes arrondies de la table, du chapeau, des épaules. Il y a un