histoire des arts
Le registre burlesque (de l'italien burlesco, venant de burla, «farce, plaisanterie») est un genre littéraire en vogue au XVIIesiècle. Elle est caractérisé par l'emploi de termes comiques, familiers voire vulgaires pour évoquer des choses nobles et sérieuses (l' étant le décalage inverse, qui consiste à traiter un sujet vulgaire en style noble). Le sens du mot a évolué au cours des époques et selon les arts concernés. «Burlesque» se dit aujourd'hui couramment pour désigner un comique exagéré, extravagant qui repose généralement sur un décalage entre la tonalité et le sujet traité dans un texte.Le burlesque procède d'un décalage entre grandeur et petitesse. elle fait rire grâce à un comique de l’absurde et de l’irrationnel. Des événements extraordinaires ne cessent de faire irruption sans raison, dans le quotidien. La cohérence n’a jamais le temps de s’installer.Le burlesque s’appelle aussi «slapstick», littéralement «coup de bâton». Dénué de logique psychologique, le gag repose sur un comique physique et violent. Il montre des chutes, des bagarres, des poursuites, des chocs... Les corps, comme les objets, sont brutalisés. Le ton général est celui de la provocation et de la caricature, «Keystone Kops» désignant la caricature de policiers stupides qui poursuivent le héros.Le théâtre de Molière recourt fréquemment au burlesque. Le burlesque naît ainsi du décalage entre le comique et le lyrique ou le tragique ou pathétique. À titre d'exemple, figurent les nombreuses tirades d'Arnolphe (L'École des femmes, 1662, de Molière), qui emploie le champ lexical de l'amour («amoureuse ardeur») avec une aspiration à la noblesse des sentiments et qui, en même temps, est tourné en ridicule par la trivialité de ses préoccupations (la femme n'est qu'un objet «mariée à demi»). Le public assiste à la révélation des deux facettes du personnage, suggérant le ridicule, le burlesque. Le premier auteur à avoir utilisé le burlesque dans ses œuvres était Rabelais avec