Histoire des deux indes , diderot et raynal
L’Abbé Raynal et Diderot ont écrit ce texte. Diderot est un philosophe du XVIIIe siècle qui est connut pour avoir dirigé l’encyclopédie. L’Abbé Raynal quant à lui est un philosophe qui a abandonné son sacerdoce (statut religieux), pour se consacrer à la philosophie. Ses idées sont anticolonialistes et anticléricales (il est opposé à l’institution de l’Eglise). Cet ouvrage l’a même conduit à s’exiler. En quoi le dialogue est-il un choix qui permet de combattre l’esclavage, un choix judicieux ? On va voir la progression des arguments. Tout d’abord la situation d’énonciation, le dialogue entre les deux personnes : le colon favorable à l’esclavage ou un esclavagiste, et un philosophe au sens large du terme. Le philosophe fait une plus ou moins longue tirade, il met en avant l’esclavagiste pour mieux réfuter tous ses arguments.
I. Débat d’idées
Il y a une série de réfutations du texte adverse avec des connecteurs logiques d’opposition « mais », qui est perceptible par la forme du texte. C’est un registre polémique : une argumentation fondée sur une attaque de la thèse adverse. Nous allons voir la structure du texte, réplique par réplique.
La thèse de l’interlocuteur A est celle selon laquelle les esclaves sont nés pour l’esclavage, il donne des arguments : la nature de l’espèce. « Ses esclaves » : terme universel, ils sont « bornés » (ligne 2) : c’est une vérité générale. Il prend appuie sur l’aveu même des esclaves qui les disent supérieurs. Il reprend à son compte le discours de l’esclave : « eux-mêmes ». Puisque les esclaves l’admettent, pourquoi un européen viendrait remettre en cause l’esclavage ? C’est une mauvaise fois de l’interlocuteur. L’interlocuteur B, ne remet pas en cause tout ce qu’à dit l’interlocuteur A. Pour preuve, il reprend terme à terme tout ce qu’à dit son interlocuteur. Cependant, le but est de le contrer : c’est une concession. En effet, c’est le fait