histoire des religions
Chapitre 1 : La chrétienté au début du XVIe siècle
I. La diversité géographique
1/ A peu de choses près, le christianisme est européen. Il y a cependant quelques exceptions :
Il y avait eu des chrétiens schismatiques en Asie : les chaldéens (c’est-à-dire des nestoriens, croyant en la double nature du Christ sans union de sa personne) en Mongolie et en Chine, mais qui disparaissent aux XIVe-XVe siècles ; dans le Proche-Orient, qui ont presque tous disparu au XVe siècle ; au Sud de l’Inde, sur la côte de Malabar, formant la seule communauté encore importante (on les appelle « chrétiens de Saint-Thomas »). Il y a également les coptes (des monophysites, croyant que le Christ n’a qu’une nature qui est divine) en Nubie (où ils tendent à disparaître), en Egypte, surtout en Ethiopie. Il y a également des jacobites (monophysites) en Syrie, mais très peu nombreux. En Afrique des tentatives missionnaires des Portugais ont eu lieu dans la deuxième moitié du XVe siècle. Mais, à part les esclaves ramenés en Europe, il y a très peu de résultats. Des espoirs apparaissent cependant au Bénin et surtout au Congo. En Amérique espagnole, l’évangélisation débute tout juste, la première messe est dite en 1494 à Hispaniola (Haïti).
2/ En Europe coexistent plusieurs christianismes : L’Est est orthodoxe : c’est le cas du Grand duché de Lithuanie (qui recouvre l’Ukraine, l’Est de la Pologne…), de l’Est du royaume de Pologne, de la Moscovie. Le centre en est la métropole de Moscou, qui se veut héritière du patriarcat de Constantinople (le patriarcat de Moscou ne sera reconnu qu’à la fin du XVIe siècle) Le Sud-Est est également orthodoxe, mais est placé sous domination turque. Le patriarche est à Constantinople, prise par les Turcs en 1453. Le sultan conserve cependant les structures de l’Eglise en les contrôlant étroitement. Il se produit dans ces régions une islamisation très inégale, forte en