Histoire des sciences
Le désir de démonter et d'analyser cette mécanique révèle une histoire fascinante qui s'est construite au fil des siècles, petit à petit, malgré les difficultés, malgré les interdits.
Au Moyen Âge, dans les sociétés occidentales, il y avait peu d'intérêt pour le corps humain. C'était le fief exclusif des premiers médecins, souvent barbiers, spécialistes de la saignée. Ce sont eux qui ont ouvert le chemin du savoir dans le domaine.
Ils savaient bien qu'il y avait des organes, et que le corps était constitué de liquides divers, appelés communément humeurs. Sang, sueur, salive, ces humeurs variaient en quantité et en qualité, selon l'état de santé.
Grâce aux animaux avec lesquels ils vivaient en relation très étroite, les premiers médecins savaient aussi que, tout comme les bêtes, les humains étaient constitués d'os, de nerfs et de tendons.
Contexte religieux
Le problème, c'est qu'à l'époque, il était fort mal vu d'ouvrir un corps humain, car c'eût été profaner le réceptacle de l'âme.
Ultérieurement des chirurgiens demandent le recours à l'étude par la dissection et non plus le commentaire (Henri de Mondeville, Guy de Chauliac). La permission du duc d'Anjou (en 1376), améliore ces conditions. Mais surtout les papes Sixte IV et Clément VII favorisent et recommandent les dissections pour l'étude médicale.
Pour beaucoup d'entre eux, juifs et protestants notamment, la République représente le salut face aux répressions religieuses dont ils sont victimes dans leur pays
De nombreux savants observent (au XVIème s.) les phénomènes de la nature et font des expériences pour chercher à les expliquer ; un véritable esprit scientifique est en train de naître .
Les autorité civiles et religieuses des villes italiennes comme Padoue, Florence, ont compris que la dissection permettra de faire des progrès dans la médecine tandis que dans d'autres villes, les dissections sont encore rarement autorisées ( Paris;