Histoire du marché de l'art
L’HISTOIRE DU MARCHE DE L’ART
Au moyen-âge, il existait un marché des reliques et des antiques tandis que l'artiste était au service de l'église. Au XVème siècle, l'invention de l'imprimerie a fait naître un marché du livre qui a favorisé la diffusion du savoir à travers l'Europe. Vers le XVIème, la peinture, anciennement liée au culte, commence à circuler, demandée par des commanditaires de cour qui avaient un lien direct avec les artistes. Le marché de l'art au sens moderne du terme, ses mécanismes, apparaissent avec l'expansion des échanges commerciaux, se développent au cours du XIXème et XXème. Ils forment encore les bases du système actuel.
Le XVIIIème siècle est marqué par une mutation profonde due à l'expansion des échanges commerciaux (produits exotiques, commerce triangulaire). Grandes puissances maritimes, l'Angleterre et la Hollande avaient déjà amorcé cette conversion au siècle précédant. La France, elle, va passer d'une société de féodalité maîtrisée sous le règne de Louis XIV, où la terre est seule source de productivité, à l'acceptation de l'idée de capitalisation.
Le commerce, l'argent font l'objet de théories nouvelles avancées par la philosophes des Lumières ; ils sont vus comme source de liberté par l'effet de l'accroissement de la richesse collective. Ainsi, Montesquieu dans le livre XX de L'esprit des lois s'y montre très favorable : « L'effet du commerce sont les richesses ; la suite des richesses, le luxe ; celle du luxe, la perfection des arts ».
Le corolaire des échanges marchands, qui s'organisaient en Méditerranée, en Italie et sur l'axe Rhin/Rhône, est le renouveau des grandes villes en Europe où les nouvelles fortunes marchandes deviennent les nouvelles puissances politiques (les Médicis à Florence, les Fugger à Nuremberg).
De grandes collections d'art se défont, d'autres se refont. On assiste à l'apparition d'intermédiaires, marchands connaisseurs, parcourant l'Europe et oeuvrant à l'émergence d'un marché de l'art.