Histoire du théâtre
De la « théâtralité » : le théâtre en littérature
I- Mimesis et diégésis : frontières des genres.
Situer le « genre théâtral » à l'intérieur du champ littéraire. Interroger le présupposé de ces cours magistraux : concevoir le théâtre comme un genre littéraire dont il s'agirait de proposer une histoire et une histoire de la théorie. Le théâtre est-il un genre littéraire ? Le théâtre en tant que tel ne relève pas de la problématique générique. A l'intérieur certes des genres théâtraux, définis par des poétiques, mais le Théâtre en tant que tel n'est pas forcément un genre, il serait davantage un mode de représentation particulier que l'on pourrait qualifier de direct que l'on peut appeler aussi mimétique, ce qui l'opposerait avant tout au mode diégétique de représentation, le mode indirect, reposant sur le récit. Opposition presque frontale donc. Question de la frontière entre récit et drame (drama) semble tranchée depuis La Poétique d'Aristote. Dès le IV ième siècle avant notre ère. Texte descriptif et non prescriptif tel qu'un étranger le découvre (Aristote est macédonien). Pour lui la spécificité du Théâtre c'est l'imitation de personnages agissant, de personnages en action. Il y aurait donc un fondement mimétique essentiel au théâtre qu'Aristote oppose – sans doute trop frontalement - aux arts de la diégèses, aux arts fondés sur le récit.
Extrait 1-a : Aristote montre bien qu'il y a un point commun entre l'oeuvre d'Homère, celle de Sophocle et d'Aristophane, l'imitation. Mais c'est le mode d'imitation qui diffère.
Un art de la représentation : aurait pour spécificité de rendre effectivement présent. Un art de la présence incarnée. Présence des personnages, des objets mimétiquement présents sur la scène. # symbolisation abstraite des autres arts littéraires. Art de l'incarnation, de la matérialisation, et un art de la co-présence. Il se consomme en collectivité, autre spécificité, en un même lieu, et en un même temps # d'autres