Histoire : la crise de cuba, sommet de la guerre froide
Otto Dix (1891-1969) est un peintre allemandexpressionniste, antimilitariste profondément marqué par les deux guerres mondiales auxquelles il a participé. Otto Dix fut une figure centrale du courant artistique de la Nouvelle Objectivité (Neue Sachlichkeit ou Verismus) qui s’attacha à porter un regard réaliste, souvent acerbe, sur la société de l’entre-deux-guerres en proie à un profond malaise et pessimisme : les aspects les plus banals mais aussi les plus crus de la vie urbaine sont traités dans une tradition picturale classique incorporant les innovations formelles des avant-gardes. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, l'Allemagne connut une ère de créativité artistique inégalée en Europe. Cette période de festivités joyeuses et débridées, celle des Années folles, fut aussi marquée par la violence, la pauvreté et la décadence générées par une situation politique et économique désastreuse dont Otto Dix fut témoin. Les œuvres de l'artiste illustrent l'horreur des combats, les gueules cassées d'anciens soldats réduits à la mendicité et la misère morale des prostituées, victimes d'un ordre social déboussolé. C’est suite à cette terrible expérience qu’il peint en 1924 le fameux triptyque La Guerre. Quant à ses saisissants portraits d'inconnus, de la bohème et de l'intelligentsia, ils sont d'un réalisme brutal qui dérange autant qu'il fascine (voir notamment " Portrait de Sylvia von Harden "). En 1937, ses œuvres sont dites « dégénérées » par les nazis. 170 d'entre elles sont retirées des musées et une partie est brulée, d'autres sont exposées lors de l'exposition nazie « art dégénéré » (Entartete Kunst) de Munich en 1937-38. Après-guerre, de 1947 à 1966, Otto Dix se rend régulièrement à Dresde (alors en RDA) pour y travailler. De la fin de la seconde guerre mondiale et jusqu'à sa mort, Dix s'éloigne des nouveaux courants artistiques ouest- et est-allemands. En reconnaissance de sa carrière, il reçoit d'importantes distinctions (la Große