HISTOIRE ECONOMIQUE SOCIALE POLITIQUE CONTEMPORAINE

CHAPITRE 2
LA REVOLUTION LIBERALE
ET LA CONTINUITE BONAPARTISTE (1848-1870)
SECTION 1 – LES CADRES POLITIQUES § 1. – Le courant républicain § 2. – Le courant légitimiste § 3. – Le courant bonapartiste
§ 4. – Le courant orléaniste SECTION 2 – LES CADRES
ECONOMIQUES § 1. – L’état de l’économie française § 2. – Les évolutions par secteur SECTION 3 – LES CADRES SOCIAUX § 1. –
Les classes sociales § 2. – La législation sur le travail

Février 1848 rouvre une nouvelle fois le cycle des expériences révolutionnaires. C’est ainsi que l’événement est apparu à tous : la résurrection de la Première République. Le rapport entre les époques précédentes joue en différents sens : il paralyse les opposants que le souvenir de la Terreur retient d’exprimer leurs hostilités. Si l’abolition de la peine de mort en matière politique est une des toutes premières décisions prises par le gouvernement provisoire, c’est précisément pour dissiper les fantômes de
Robespierre et de Fouquier-Tinville. La Révolution de 1848, toute héritière qu’elle soit de la Première Révolution se garde bien d’en revendiquer tout l’héritage : elle ne l’accepte que sous bénéfice d’inventaire. Cette seconde moitié du XIXème siècle connait l’établissement définitif du libéralisme, de l’esprit démocratique et de la poussée socialiste. Ces balbutiements expliquent aussi les raisons de l’échec de cette République : la rigidité de l’application de la séparation des pouvoirs (le président n’a aucun pouvoir sur l’assemblée et inversement) a fait progressivement glissé le régime vers le système autoritaire de l’Empire, accepté avec empressement par les tenants de l’ordre social.

SECTION 1 – LES CADRES POLITIQUES
Si la Révolution de 1848 s’inspire de celle de 1789, son esprit marque l’apport d’expériences intellectuelles postérieures aux événements de 1789-1799 : le romantisme et le socialisme. Le romantisme a profondément marqué son temps : il a imprégné la plupart des