Histoire
I – La fin de la confrontation Est-Ouest (1987 – 1991)
1) Les réformes de Gorbatchev…
• Mikhaïl Gorbatchev devient secrétaire général du parti communiste en mars 1985, dans une URSS en crise. L’économie soviétique est affaiblie par les carences de la planification et par la compétition militaire avec les Etats-Unis. La presse officielle dénonce la corruption, la délinquance et l’alcoolisme. L’accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl (avril 1986) symbolise aux yeux du monde entier l’état catastrophique du pays. • Le projet de Gorbatchev est de « sauver » l’URSS en la réformant profondément. Gorbatchev prétend revenir aux sources du léninisme : jusqu’à la fin, il s’est dit socialiste et a cherché à préserver le parti communiste. Mais en fait, il abandonne peu à peu tous les principes du régime soviétique. La perestroïka introduit l’économie de marché, et la glasnost le multipartisme et la liberté d’expression.
2) … entraînent la fin de la guerre froide…
• Pour réussi, Gorbatchev doit mettre un terme à la confrontation ruineuse avec les Etats-Unis. La « nouvelle pensée » qui règne à Moscou permet la reprise du dialogue avec Washington. Les résultats sont spectaculaires. Le processus de désarmement nucléaire est amorcé en 1987 par le traité de Washington sur les euromissiles. Le pacte de Varsovie reconnaît en 1989 « le droit de chaque nation de décider librement de sa politique » : l’URSS enterre ainsi la doctrine de la souveraineté limitée et libère ses anciens stellites européens. La « Maison commune européenne » souhaitée par Gorbatchev devient une réalité, avec la chute du rideau de fer et la réunification allemande. Le pacte de Varsovie et le CAEM décrètent leur dissolution en 1991. • Cette dynamique de dialogue permet le renouveau de l’ONU, puisque les deux Grands cessent d’en bloquer le fonctionnement. De nombreux conflits régionaux sont réglés en 1988, avec les