Histoire
« Her yol İstanbul’a gider » , « Tous les chemins mènent à Istanbul » dit le proverbe turc. Cependant la Turquie et le monde turcophones sont des espaces de discontinuité où certains « chemins » sont bouchés, bloqués , fermés. Ce monde turcophone, cet espace qui s’étend de la Macédoine au Xinyang Chinois, mais qui est aussi éclaté en archipel, est, par définition, une aire de discontinuité. Ce peuple et son identité se sont construits par leur capacité à s’adapter à elles . Le terme de discontinuité renvoie à une coupure de l’espace ou à une rupture dans l’espace. Il y a donc l’idée d’absence de lien, d’isolement, de rupture. Ces discontinuités peuvent être linéaires, elle peuvent aussi se retrouver dans des zones, des réseaux, des auréoles : elles sont fixes ou dynamiques, subies ou voulues, floues ou franches. Mais la notion de « discontinuité » est aussi une notion relative. En effet une discontinuité est qualifiée comme telle par opposition à un espace en continuité . Par conséquent des discontinuités visibles à une grande échelle sont, à une échelle plus petite ,englobées dans d’autres unités plus vastes, et sont donc en continuité. Ainsi pour analyser les discontinuités spatiales dans le monde turcophone il convient de préciser que ce sont des notions « emboitées ». De plus, ces discontinuités spatiales ont des effets géographiques multiples. Le terme « géographique » correspond ici à tous les phénomènes auxquels s’attache le géographe : phénomène identitaires, démographiques, physiques et géopolitiques.
Aujourd’hui ,dans un monde en pleine mondialisation ( économique, religieuse, identitaire, culturelle…) , il semble important de s’interroger sur ces discontinuités spatiales et leurs effets géographiques en Turquie et dans le monde Turcophone. En effet :quels rôles jouent ces discontinuités spatiales et leurs effets géographiques ? Afin d’analyser ces