Histoire
I]. La crise économique et sociale.
Terriblement marquée par la Première Guerre mondiale, la France vit une période de difficile rétablissement, suivie d'une croissance forte de son économie. Celle-ci est stimulée par la reconstruction et le dynamisme de secteurs ayant adopté des techniques modernes de production, comme l'automobile.
Quand débute la crise mondiale de 1929, les français pensent être épargnés. En 1930, le pays ne compte que 50 000 chômeurs contre 2 millions en Grande-Bretagne et 3 millions en Allemagne. Certains hommes politiques n'hésitent d'ailleurs pas à qualifier la France "d'ilôt de prospérité".
Mais, à partir de 1931, l'économie française entre en récession. Entre 1929 et 1935, la production industrielle recule de 25% et les exportations de 82%. Les faillites se multiplient. Le nombre des chômeurs augmente considérablement : ils sont plus de 900 000 en 1935. Cette situation accentue la pauvreté et nourrit le désarroi de la société.
II]. La crise politique.
Les gouvernements, qui ne parviennent pas à lutter efficacement contre la crise, connaissent une impopularité grandissante. L'instabilité ministérielle, les scandales financiers auxquels sont mêlés des députés, comme dans l'affaire Stavisky, mécontentent la population et discréditent le régime.
Cet antiparlementarisme est entretenu par les ligues d'extrême droite xénophobes qui incitent à la violence de rue, à la haine des communistes et des socialistes. Elles accusent les juifs et les