Histoire
-les gouvernements se sont longtemps refusés à reconnaître officiellement responsabilité de l’ Etat français
-F. Mitterrand = 1er chef d’ Etat à assister à la cérémonie commémorant rafle du Vel d’hiv (1992)
-J. Chirac reconnaît la responsabilité française (16 juillet 1995)
Génocide = terme forgé en 1944 pour définir l’extermination systématique et planifiée, en totalité ou en partie, d’un groupe national, ethnique, racial ou religieux
La difficulté de témoigner
-survivants juifs (à la Libération) éprouvent le besoin de témoigner: récits individuels, livres du souvenir,
« mémoires d’outre-tombe »…
-la société française (à l’image du reste du monde) est peu réceptive
-la mémoire juive n’émerge pas dans la société: elle n’a pas pour objet de s’adresser à la nation
Le problème des amalgames
-l’image qui capte l’attention est celle des déportés résistants
(victimes de la répression nazie): « héros nationaux »
-l’extermination des déportés juifs est moins souvent évoquée que la « concentration » et son lot de privations et mauvais traitements
-les Juifs sont assimilés à la masse indifférenciée des déportés
-les survivants, eux-mêmes, ne souhaitent pas être distingués des autres victimes; certains ont du mal à s’identifier aux victimes passives du génocide
-mémoire minoritaire: 75 000 Juifs sont déportés, seuls 2 500 sont rescapés (effectif faible par rapport aux 40 000 déportés de retour des camps
Impact du contexte international
-le procès Eichmann = un tournant
En 1961, Adolf Eichmann, organisateur de la « solution finale » jugé à Jérusalem
Parole donnée aux témoins, survivants.
Mémoire juive sur le devant de la scène.
Transmission du souvenir.
-la guerre des Six Jours (1967) fait craindre la destruction de l’Etat d’Israël et ravive la mémoire du génocide qui devient constitutive de l’identité juive.
La Shoah est revendiquée comme une singularité. Faire face aux remises en cause