Chapitre 6 de Géographie : « Mobilités, flux et réseaux de communication français dans la mondialisation »

I. Une mobilité croissante des populations, qui profite d’abord aux principales métropoles françaises :

Problématique : comment l’accroissement des déplacements au sein de la population française, phénomène lié au développement des nouveaux moyens de transport, contribue-t-il à renforcer la place des métropoles dans le territoire français ?

A. Une mobilité internationale contrastée, qui profite essentiellement aux métropoles et aux régions frontalières du Nord-Est :

Depuis le milieu des années 197O, le territoire français a connu une forte baisse des flux d’immigration, qui étaient jusque là dirigés vers lui. En effet, depuis cette date, les gouvernements successifs ont fortement limité les possibilités d’entrer légalement sur le territoire français pour les personnes venues des pays extérieurs à l’Union Européenne. Cet état de fait a eu trois conséquences principales sur la place du territoire français dans ces nouvelles migrations internationales : • la baisse des flux migratoires a été très importante, puisqu’en moyenne, pendant les années 2000, les migrants entrés légalement en France au titre du regroupement familial (regroupement familial : possibilité pour un étranger de rejoindre sa famille proche, si celle-ci séjourne légalement sur le territoire français) ou avec un statut de réfugié politique ont été environ 160 000 à s’installer, chaque année, sur le territoire français. De fait la part des immigrés dans la population française s’est stabilisée autour de 8,3% depuis les années 1990. Cette baisse des flux s’est aussi accompagnée d’un changement dans l’origine de ces nouveaux migrants. En effet les personnes originaires d’Europe du Sud (Italie, Espagne et Portugal) ou du Maghreb (Maroc, Algérie et Tunisie) sont désormais largement minoritaires dans ces nouveaux flux migratoires venus essentiellement de Chine ou d’Afrique