histoire

479 mots 2 pages
.2. Dépasser le débat formalistes-substantivistes

L’anthropologie économique qui dans les années 1930-40 progressivement se bâtit sur de telles fondations va être dominée par le débat entre deux conceptions qu’on peut qualifier pour faire simple de « formaliste » d’un côté, et de « substantiviste » de l’autre.

La définition formelle a été donnée par le sociologue Lionel Robbins : l'économie est la « science qui étudie les comportements humains en tant que relation entre les fins et les moyens rares à usages alternatifs ». Les tenants de l’école formaliste estiment que ces principes régissent les comportements de tous les individus, dans toutes les sociétés. Et donc que toute circulation est régie par ces principes.

A eux s’oppose l’école « substantiviste » à la suite des propositions de K. Polanyi. Pour lui, il n’est pas question de choix, ni de rareté des moyens. Au contraire, l’économie est un « procès institutionnalisé d'interaction entre l'homme et son environnement (naturel et social), cette interaction lui fournissant de façon continue les moyens matériels de satisfaire ses besoins… ». L’économie est donc un ensemble de processus visant à assurer la survie. Les sociétés humaines peuvent être classées selon leur principe général de fonctionnement qui relève d’une des trois catégories : réciprocité, redistribution et d’échange, qui seront par la suite associées à des catégories de sociétés (schématiquement sans classe, pré-capitalistes, capitalistes).

Substantiviste, P. Bohannan, introduit une notion jusque-là peu formalisée : celles de « sphère » de l’échange. Chez les Tiv (Afrique de l’Ouest), il met en évidence qu’existaient dans le passé deux formes distinctes de l’échange – celle du marché et celle du don - et trois catégories hiérarchiques des « choses », trois sphères, soit de bas en haut :
- une première associée avec la subsistance ;
- une deuxième associée au prestige ;
- une troisième est constituée par les droits sur les individus

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