Histoire
La découverte des camps nazis est un immense choc. Le retour des premiers survivants fait naître l'espoir chez certains de retrouver un proche déporté.
Le retour est une période éprouvante tant pour la population qui découvre avec horreur ce qu'on vécu les rescapés, que pour ces derniers qui entament leur long et difficile retour à la vie après tant de souffrances et de privations.
Le retour des premiers déportés est repris par la presse. Les journaux citent les noms des survivants rapatriés. Ces derniers, à leur retour, livrent les noms de leurs camarades décédés dans les camps et qui ne reviendront jamais. Face aux persécutions subies par les résistants et leurs familles, les organisations de Résistance forment le Comité des oeuvres sociales des organisations de Résistance (COSOR). Celui-ci est institué en février 1944 et poursuit jusqu'à la Libération son action sociale auprès des internés, déportés et leurs familles, apportant une aide matérielle mais aussi morale.
Le retour des déportés est vécu difficilement. La population effrayée par l'apparence des survivants manifeste de la méfiance ou au contraire, mais très rarement, de la compassion et de l'aide. Certains, marqués par 4 ans de guerre refusent d'entendre plus de récits d'horreurs, attitude qui pousse ainsi de nombreux déportés à taire leur expérience. D'autres au contraire viennent par centaines, accueillir les rescapés et leur rendre hommage.Face à l'incompréhension d'une part de la population face aux souffrances endurées par les déportés dans les camps, ceux-ci se regroupent au sein d'associations d'anciens déportés ou fondent les amicales des camps. Ces structures leur permettront de maintenir des liens étroits, d'échanger sur leurs expériences et de porter la mémoire de cette tragédie auprès de la population et des générations suivantes.