Historien et analyste politique
La colère de Gaston Miron face à l’histoire du peuple québécois
Deuxième partie :
L’analogie et la métaphore poétique mironiennes
Étudiante en littérature québécoise
« Au cœur de cette recherche d’expression se trouvent l’indignation, la colère, la tristesse. [...]
La solution envisagée : la révolte, le combat et la souveraineté pour le Québec. »
(Lise Archambault)
Les émotions du poète et le style
La personne qui se raconte au début du recueil n’est plus la même à la fin. L’écriture l’a changé. En effet, le poète a choisi d’utiliser les mots propres aux Québécois, le français et non l’anglais qui lui est imposé. Il fait un bilan et une analyse de sa langue, et la défend. Il fait un bilan et une analyse de sa situation, et prend sa propre défense. Le texte a une portée plus dramatique qu’autobiographique parce qu’il permet la catharsis pour une collectivité ciblée en verbalisant un contenu très accablant.
Le personnage qui parle dans ce recueil utilise le recours à la nature pour illustrer la force de sa colère. Dans l’ensemble comme dans les détails de l’œuvre, le poète fait l’équation entre la force de l’univers et celle de ses convictions. C’est comme s’il disait : si le règne animal et le règne végétal existent et que chacun de ces règnes combat pour garder sa place, et si le vent, l’air, le feu, la terre et l’eau existent également, l’homme a bien sa raison d’exister en ces terres et doit combattre à son tour. Dans cette vision poétique, l’homme participe à cet univers, il est lui-même tributaire des éléments et appartient à l’un des règnes de la vie. Il est égal à toutes les autres formes de vie. Comme il n’est pas séparé de ce réseau, il peut s’en inspirer pour changer sa situation. Il en découle que le réseau métaphorique de l’œuvre comprend tous les éléments ainsi que le règne animal et végétal en particulier. La plupart des critiques littéraires affirment que les métaphores les plus réussies dans le recueil sont celles