Historiens et mémoires de la Seonde Guerre Mondiale en France
CHAPITRE 2 L’HISTORIEN ET LES MEMOIRES DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE EN France.
INTRODUCTION
Quelques concepts :
Histoire : une science qui cherche à reconstruire le passé de façon objective et universelle.
Mémoire : correspond à un lien affectif avec le passé, susceptible, d’être manipulé. Il n’y a pas une mais des mémoires, car chaque groupe va construire sa propre mémoire.
De nos jours les mémoires de la Seconde Guerre mondiale sont de plus en plus dans l’histoire, car il y a de moins en moins d’acteurs survivants et politiquement actifs à cela s’ajoute le travail des historiens. En quoi le contexte a-t-il déterminé la construction des mémoires ?
Quelles mémoires de la Seconde Guerre mondiale peuvent être identifiées au sein de la société française ?= la multiplicité des mémoires.
Comment les historiens ont-il fait de ces mémoires des objets d’histoire ?=l’historicisation des mémoires I L’APRES GUERRE ET LA CONSTRUCTION DE LA MEMOIRE RESISTANTE
1 Une France traumatisée par la défaite
En 1945 la France est sans doute le pays qui a le plus de coptes à régler avec la guerre. La défaite de
1940 est perçue comme honteuse.
L’armistice est perçu comme une trahison, la collaboration, les persécutions de nombreuses victimes politiques et raciales font douter le pays de lui-même.
Ce traumatisme n’a pas été lavé par l’action de la Résistance (peu nombreux) et par l’Epuration qui vise à sanctionner les anciens collaborateurs.
2 La construction du mythe résistancialiste 1944 à 1972
La nécessité de panser les blessures, de souder la nation pousse l’ensemble des forces politiques des gaullistes aux communistes à une héroïsation de la France libre, de la Résistance et de la déportation.
Entre 1945 et 1946 sur 22 films tournés en France 12 ont pour sujet la résistance.
Attention le cinéma ce n’est pas de l’histoire mais participe à l’élaboration des mémoires et constitue un sujet d’étude pour les