Hitler et le peuple (1933-1945)
Hitler est arrivé au pouvoir en 1933 sans pour autant avoir obtenu, ne serait-ce qu’une seule fois, la majorité absolue à des élections. Son accession n’a de ce fait jamais été fulgurante et portée par le peuple allemand tout entier. En 1933, le peuple n’est donc pas complètement acquis à sa cause, en tout cas pas toutes les couches de la société. Les Allemands à ce moment-là, ne sont pas tous prêts à soutenir Hitler. Pourtant une des grandes nécessités pour le système nazi, c’est l’obéissance et la dévotion des Allemands envers son chef. Hitler a pour cela très vite compris que c’est en ayant un discours proche du peuple, populiste, qu’il avait le plus de chances de touché une population meurtrie par la défaite de 1918 et les crises économiques et politiques qui se sont succédées ensuite. C’est en se mettant de leur côté et leur disant ce qu’ils voulaient entendre, que Hitler s’est attiré le soutien d’une majorité d’Allemands. Notamment ceux des milieux modestes, ou en tout cas inférieurs aux élites. Des élites qui ont été stigmatisées dans un premier temps, notamment les juifs présentés par Hitler comme les principaux responsables des problèmes allemands depuis la fin de la guerre.
Pour que le peuple adhère aux idées nazies il fallait donc arriver à le fédérer derrière un personnage, une figure charismatique, en l’occurrence Hitler. Car durant l’entre-deux guerres, l’idée du chef providentiel qui redonnerait toute sa grandeur à l’Allemagne va refaire surface. Hitler a donc comme objectif d’apparaître comme ce sauveur aux yeux des Allemands.
Pour mener à bien ses différents projets, Hitler et le système nazi ont besoins de toute la société allemande et donc pas seulement des classes inférieures. Il faut aussi manœuvrer avec les élites, les bourgeois, pour qu’elles soutiennent Hitler au niveau financier, industriel et politique.
On peut donc se demander comment Hitler a utilisé le peuple allemand dans son