Hitler
Le départ pour Munich en 1913 est peu glorieux, Hitler échappant - depuis 1909 déjà - aux autorités militaires autrichiennes. Sa situation d’apatride s’améliore peu dans le Munich d’avant guerre. Sans le sortir complètement de son isolement, son engagement volontaire, à la déclaration de guerre, dans le régiment d’infanterie de réserve List lui permet d’échapper à une existence désolée. Estafette de l’état-major du régiment, blessé et décoré plusieurs fois de la croix de fer, le caporal Hitler fait preuve de courage au cours de la Première Guerre mondiale, même s’il ne réussit pas vraiment à s’intégrer dans la troupe. La défaite, qu’il apprend à l’hôpital militaire de Pasewalk où il se fait soigner les yeux, abîmés par les gaz, lui ouvre la voie de la politique. De la guerre, Hitler garde la nostalgie de la camaraderie exaltée des combattants.
De retour à Munich au printemps 1919, il est nommé instructeur politique par le capitaine Röhm, qui dirigera plus tard la SA, et prend alors conscience de l’attraction, de sa