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Si Socrate affirme qu’il ne sait rien, c’est parce qu’il distingue le savoir (épistémè) de l’opinion ou la croyance (doxa). Contrairement à l’opinion, le savoir est une croyance que l’on peut justifier par des raisons, et non une croyance simplement admise. Cette distinction est si fondamentale qu’on y voit la naissance de la rationalité et de la philosophie proprement dite. A partir de Socrate on ne pourra plus se contenter de fragments poétiques à la mode d’Héraclite ou de Parménide : les affirmations des penseurs devront être justifiées par des arguments rigoureux.

Ayant pris conscience de cela, Socrate va passer son temps à interroger ses concitoyens pour leur faire prendre conscience de leur ignorance. Il adopte une attitude faussement naïve : il interroge ses interlocuteurs en faisant mine de vouloir s’instruire auprès d’eux. C’est ce qu’on appelle la maïeutique socratique : l’art de faire accoucher les esprits de la vérité, tout comme sa mère faisait accouchait les femmes. On parle aussi de l’ironie socratique : l’art d’interroger (du grec iron, celui qui interroge), tout en surprenant l’interlocuteur en étant là où il ne s’attend pas à nous trouver.

Certes, bien souvent la maïeutique ne mène à aucune vérité. De nombreux dialogues de Socrate ne parviennent à aucune vérité et finissent par une aporie, c’est-à-dire une impasse. Mais prendre conscience de notre ignorance, c’est la première étape, indispensable, dans le chemin vers la connaissance. Ni le savant ni l’ignorant ne cherche le savoir : le savant parce qu’il le possède déjà, l’ignorant parce qu’il ignore ce qui lui manque. Le philosophe au sens étymologique (l’ami de la sagesse) doit donc être à la fois savant et ignorant : il ignore, mais il sait qu’il ignore, et la conscience de ce manque déclenche le désir de le combler. Fontenelle a exprimé ce « différentiel moteur » par une belle formule :

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