homme sauvage
Rousseau occupe une place à part au XVIII siècle. Il est des Lumières mais déjà romantique, il écrit pour l’Encyclopédie mais n’adhère pas à l’optimisme qui affirme que le progrès de la connaissance est aussi celui des sociétés. Il combat les religions établies mais plaide la religion naturelle. Il croit que le souci de la vérité est la condition même de la vie vertueuse et que la liberté et la vertu existent seulement quand on lutte pour elles dans la place publique. Il associe en autre la philosophie à la rêverie et affirme les droits de la rêverie
Homme sauvage et homme civilisé
Dans son discours Rousseau fait l’éloge de l’état de nature, mais les thèses sur la dégradation des costumes ne furent du goût de Voltaire. Rousseau veut un retour à la vie simple, mais Voltaire, polémiste, fait mine de comprendre qu’il critique la civilisation et la culture toutes entières. Voltaire, homme des Lumières, défend avec ironie et sarcasme les thèses de Rousseau où le rôle de la raison est mis en cause. La rupture est consommée quand Voltaire dans Du contrat social accentue la place de la raison.
Lettre à D’Alembert sur les spectacles
D’Alembert écrit pour l’Encyclopédie l’article Genève et, dit-on, à l’instigation de Voltaire, y avait posé la question du théâtre : il souhaitait qu’on autorisait les pièces dramatiques interdites depuis Calvin. Rousseau réplique à cet article en examinant l’influence du théâtre sur les spectateurs et sur les mœurs. Il accuse la tragédie de flatter les passions, la comédie de développer le sens du ridicule, considéré un vice de cœur. Il s’en prend au Misanthrope de Molière et il construit le fameux syllogisme Alceste est vertueux, or on rit d’Alceste donc on rit de la vertu. Cette lettre marque la rupture avec Voltaire et avec les Encyclopédistes pour lesquels le théâtre était un fleuron emblématique de la culture.
Extrait par la lettre
La lettre marque la rupture entre Rousseau et Voltaire. Dans sa croisade