Horatius cocles
Coclès signifie en latin « le borgne ». Selon la légende, la lance d'un Étrusque lui aurait fait perdre l'œil gauche. D'après Denys d'Halicarnasse, il est le neveu du consul Marcus Horatius Pulvillus1. Il apparaît dans la tradition romaine lors de la guerre qui opposa le roi Lars Porsenna, un étrusque ami deTarquin le Superbe qu'il va aider à remonter sur le trône de Rome, à la République naissante.
Première bataille entre Porsenna et les Romains de la prise ducamp romain du Janicule jusqu'à l'exploit d'Horatius Coclès et la destruction du Pont Sublicius2.
En 507 av. J.-C., les Étrusques du roi Porsenna prennent d'assaut le Janicule et menacent directement Rome. Le consul Valerius Publicola sort avec l'armée au secours des 700 colons du Janicule, et doit faire face à l'armée étrusque plus nombreuse3. Suite aux blessures des deux consuls, lesRomains prennent la fuite et se réfugient dans la Ville, et l'ennemi manque de faire de même, si trois hommes n'étaient pas restés en arrière pour défendre le seul accès à Rome : le Pont Sublicius, construit en bois pour être détruit en cas d'attaque. Ils barricadent le passage. Parmi ces trois hommes, Horatius Coclès, ainsi que les deux futurs consuls Spurius Larcius Flavius et Titus Herminius Aquilinus, qui se retirent bientôt1,4,5,6.
Ensuite, Horatius Coclès est seul, contre l'armée ennemie, à défendre le Pont Sublicius donnant accès à la ville de Rome, en attendant que ses concitoyens s'affairent à saboter le pont. Il résiste longtemps et lorsqu'il se voit sur le point d'être submergé par les ennemis, il s’écrie : « Père Tibre, je te supplie respectueusement de recevoir ces armes et ce soldat dans un flot bienveillant ». Puis, il demande qu'on coupe le pont derrière lui et, ainsi tout armé, il plonge dans le Tibre. Malgré la grêle de traits qui s'abat sur lui, il rejoint les siens à la nage, sans dommages, après avoir accompli un exploit qui devait demeurer pour la postérité plus fameux que digne de