Hospitalite
ILes scènes de l’hospitalité et leurs points communs. A-L’Odyssée commence par une série de scènes d’hospitalité, lors du voyage de Télémaque à Pylos et à Sparte. Par opposition, les prétendants ne respectent pas les règles sacrées de l’hospitalité, ils les violent délibérément. B- Les scènes d’hospitalité sont nombreuses : Ulysse dans son périple sur mer est l’hôte permanent : dès qu’il arrive quelque part, il peut s’attendre, en temps que prince grec, à être reçu avec tous les égards qui lui sont dus. Hospitalité des Phéaciens, mais aussi de Calypso, de Circé, d’Eole. Hospitalité monstrueuse du cyclope. C-Points communs de ces scènes : l’étranger est sacré, il doit être accueilli et secouru. Quelques détails de ces rites d’hospitalité : Au geste sacré de la supplication (enlacer les genoux), répondent les gestes d’accueil : faire installer l’étranger, ne pas l’interroger sur son origine tout de suite, le faire manger, dormir, l’habiller, puis et surtout lui offrir des cadeaux conformes à son rang et l’aider dans ses projets. Ulysse revenant de chez Eole est censé transporter une énorme quantité de cadeaux, et c’est de fait ce qui arrive quand il revient de chez les Phéaciens. IIFonction culturelle de l’hospitalité : définir l’humain et le non humain A- Les lois divines commandent les rites d’hospitalité, et fondent la civilisation comme le rappelle Nausicaa. L’étranger vient de Zeus. Ulysse se demande d’ailleurs toujours en arrivant quelque part s’il est tombé chez des gens qui respectent les dieux ou non. Si c’est le cas, il est dans le monde civilisé, il n’a rien à craindre. De fait, les voyageurs de l’époque pouvaient compter sur leurs hôtes, qui formaient souvent une sorte de réseau d’alliés. Un système très codé de dons et de contre-dons permettait de rendre ces liens permanents dans le temps, en obligeant les enfants des hôtes à les prolonger. B- Civilisation et non civilisation : 1- Les Phéaciens sont le modèle de