huit clos un enfer original
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L’enfer original de Sartre En 1943, Jean-Paul Sartre après avoir été libéré d’un camp de prisonniers écrit une pièce de théâtre : « huit clos » où il peint son propre enfer. Tout d’abord selon Sartre, l’enfer est un salon de style second empire avec comme décoration un bronze sur une cheminé. Ce qui diverge de l’enfer classique qui est situé dans les entrailles de la terre et représenté par des pals. « Où sont les pals » demande Garcin, un damné surpris. Ces mêmes représentations sont généralement accompagnées de bourreau mais ici il n’y a déjà pas de pals et la seule personne extérieur aux damnés n’est visiblement qu’un homme aimable, polis au service des damnés qui est d’ailleurs surnommé « Le Garçon ». « Excusez-moi.» dit Le Garçon après l’énervement de Garcin. En deuxième lieu, dans ce contexte que nous pouvons dire plutôt familier au damné car le salon de style second empire et Le Garçon sont monnaie courante dans l’esprit des hommes. Des choses non-courantes sont présentes dans les pièces telles que la lumière présente tout le temps (« on ne peut pas éteindre »). Ajouté à cela l’incapacité de dormir (« le sommeil s’envole ») et vous obtiendrais un contexte proche d’une certaine torture psychologique qui s’apparente donc à un certain enfer original. En troisième lieu, dans cette enfer il existe des bourreaux, bien sûr ces bourreaux ne sont pas comme on les imagine c’est-à-dire avec un masque ou des démons rouges vifs mais ce sont les autres. « Le bourreau c'est chacun de nous pour les deux autres ».
Avec cette symbolique le contexte prend tout son sens, la pièce familière aux bourreaux permet à chacun d’entre eux d’exercer leur fonction en toute facilité. De plus Sartre nous dévoile que certains de ces bourreaux apprécient tellement leurs fonctions qu’ils en deviennent dépendant pour exister. « J’ai besoin de la souffrance des autres pour exister. Une torche. Une torche dans les cœurs. Quand je suis toute seule, je m'éteins. »