Humain inhumain
Peut-on qualifier d'inhumaines certaines actions de l'homme ?
Analyse du sujet
Ici, le concept sur lequel doit porter l'examen est celui d'« inhumanité », dont est dérivé l'adjectif « inhumain ». Est inhumain, au sens le plus général et le plus neutre du terme, ce qui n'est pas de l'homme. En ce sens, le divin et l'animal sont tous deux, à leur manière, non humains.
Mais, à s'en tenir à ce sens, on ne peut comprendre la forme paradoxale de la question, qui demande si des actions de l'homme méritent la qualification d'inhumaines. Il s'agit donc d'explorer non l'inhumanité extérieure à l'homme, mais une inhumanité propre à sa nature même, comme une virtualité inscrite en son cœur.
En ce sens, l'inhumain peut encore signifier deux choses. Au sens courant et sentimental du terme, on qualifie d'inhumain une conduite ou un acte criminel particulièrement odieux.
Inhumain peut enfin plus radicalement qualifier un acte ou une conduite portant atteinte non seulement à un homme, mais à l'humain en lui. Il faut faire la différence entre le crime odieux que l'on va appeler inhumain, et ce qu'on a appelé, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le « crime contre l'humanité ».
Il s'agit donc, dans ce sujet, de mettre au clair la notion d'inhumain. La difficulté est d'ordre conceptuel : comment penser de l'inhumain dans l'humain ? La problématique tourne autour de cette question. L'inhumain renvoie-t-il en nous à une animalité, à une sauvagerie primitives ? Cette question en provoque une autre : qu'est-ce que l'homme ? Un état, une nature, une dignité ? Le statut d'homme est-il un acquis, ou une condition fragile ?
DEVOIR RÉDIGÉ
Introduction
C'est un lieu commun que de reconnaître que l'homme est capable du meilleur comme du pire. Mais nous ne ferions qu'effleurer notre sujet qui commence au-delà du pire, là où l'odieux provoque la nausée. Il est ainsi des actes dont nous ne pouvons accepter qu'ils soient le fait de