Humain trop humain §611 nietzsche - commentaire
Ce texte est un extrait de l'œuvre de Nietzsche Humain trop humain, où il exprime le fait que le travail, initialement existant pour répondre aux besoins, finit par apporter par lui même du bonheur à l'Homme. Nietzsche répond dans cet extrait à l'interrogation qu'il se fait sur les natures du bonheur engendré par le travail ainsi que les façons dont l'Homme transforme ce besoin de travailler.
Selon Nietzsche, la raison première du travail est le fruit que celui-ci apporte, destiné à répondre afin d'apaiser nos besoins primaires tels que la faim, apaisée par un travail d'agriculture ou bien n'importe quel travail produisant de la nourriture, ou encore tout autre travail fait en échange d'argent, échangeable contre de la nourriture. Nous voyons donc que n'importe quel travail permet de répondre aux besoins primaires, aux nécessités à la vie. C'est donc, en tout cas au début, un besoin naturel qui nous dirige vers le travail. Seulement, Nietzsche montre que l'Homme qui n'est plus dans le besoin, dont ceux-ci sont assouvis, ne trouve non pas la sérénité mais l'ennui, que l'Homme finit par travailler par habitude non pas pour satisfaire un besoin vital, mais pour satisfaire le simple besoin de travailler que l'Homme s'est créé en travaillant. C'est en fait que l'Homme travaillant pour assouvir ses besoins a finit par associer le bonheur lié normalement à l'assouvissement des besoins non pas à celui-ci, mais à l'action lui permettant finalement de répondre à ces besoins, c'est à dire le travail.
L'Homme va donc placer au rang de besoins, des désirs secondaires, tels que la nécessité d'avoir une belle montre ou une voiture chère, se donnant une nouvelle raison de travailler et donc d'assouvir son nouveau besoin qui n'est rien d'autre que le besoin de travailler. On remarque que l'Homme ne se rend pas compte de son besoin de travail puisque pour lui, le but de son travail supplémentaire, ne répondant pas à