Humanisme
Le mot « humanisme » désigne le courant de pensée qui se développe en Europe aux XVe siècle.Venu d’Italie, il tire son nom du mot latin « humanitas » qui désigne la culture.
Origines historiques :
L’humanisme naît d’une série de faits historiques et culturels dont les répercussions touchent l’Europe occidentale : chute de Constantinople en 1453, obligeant les érudits grecs à se réfugier en Italie ; découverte de l’art italien par les Français lors des campagnes de François Ier ; invention de l’imprimerie, vers 1448, qui permet la diffusion d’œuvres nouvelles et antiques.A cela s’ajoutent les grands voyages, qui révèlent l’existence de terres et de civilisations inconnues, bouleversant les conceptions antérieures et les croyances religieuses.L’ humanisme se marque ainsi par un extraordinaire brassage d’idées.Il s’incarne dans un modèle humain représenté par des hommes comme Guillaume Budé, Lefèvre d’Etaples, Erasme, Thomas More, Léonard de Vinci, Montaigne.Leurs productions portent le témoignage d’interrogations et de réflexion sur un « objet » digne de toutes les ambitions et de toutes les sollicitudes : l’homme.
L’importance accordée à l’homme
L’homme de la Renaissance est un être à éduquer, ce qui apparaît dans la floraison d’ouvrages consacrés à l’éducation.Celle-ci est associée à une immense soif de savoir : ce programme cumule les savoirs intellectuels, le développement artistique, les aptitudes physiques, la maîtrise des langues, la connaissance des textes sacrés.Seul un homme ainsi éduqué peut posséder la maîtrise de soi indispensable à une vie sociale dans une cité ou un état idéal qui n’impose pas de contraintes, selon le modèle de l’abbaye de Thélème.
Cet intérêt porté à l’homme prend la forme, en littérature, de réflexions sur le respect de la personne –Montaigne s’insurge ainsi contre la torture et Rabelais contre les guerres de conquête-, sur le rôle des princes, sur la relativité des coutumes et des lois, sur le fondement de la