Humanisme
Dans l'acception actuelle, l'humanisme s'inspire de cette définition philosophique. On parle, par exemple, de l'humanisme gouvernemental « militant » de Voltaire, ou du contestataire et engagé Paul Henri Dietrich, baron d'Holbach.
Depuis Montaigne, l'humanisme, ainsi conçu, a été un des éléments les plus constants de la pensée française.
Sens courant donné à l'humanisme: L'humanisme pratique ou moral consistait à s'imposer, vis-à-vis de tout être humain, des devoirs et des interdits éthiques : ne pas tuer, ne pas torturer, ne pas opprimer, ne pas asservir, ne pas violer, ne pas voler, ne pas humilier… Fondé sur le respect et la justice, cet humanisme-là revient donc à respecter les droits fondamentaux de l'être-humain. C'est dans ce sens qu'André Comte-Sponville s'exprime : « L'homme n'est pas mort : ni comme espèce, ni comme idée, ni comme idéal. Mais il est mortel ; et c'est une raison de plus pour le défendre ». (Présentations de la philosophie)
Un courant humaniste en émergence depuis les années 69 est désigné sous l'appellation d'« humanisme environnemental », ou d'« écologie humaniste », développant une philosophie de l'évolution (voir humanisme évolutif).
« Bien que les formes dominantes d'humanisme soient agnostiques (et typiquement rejettent l'existence du surnaturel), toutes les formes d'humanisme ne sont pas dans ce cas. » Par exemple, le cartésianisme, c’est-à-dire la philosophie de Descartes, non seulement ne nie pas l'existence de Dieu, mais prétend en énoncer la démonstration (Méditations métaphysiques III et V). Dans les pays anglo-saxons, le terme désigne le rejet de croyances basées uniquement sur des dogmes, sur des « révélations » et intuitions, sur la mystique ou ayant recours au surnaturel, sans évidences vérifiables.
C'est un courant philosophique qui énonce la primauté de l'humain et des lois tout à fait naturelles sur les pré-croyances religieuses et la croyance en un (ou plusieurs) être(s)