Hume.
Ou bien , il y a une identité du moi au travers du temps , cela présuppose que ce moi est indépendant des changements qui peuvent lui arriver , mais alors nous pouvons affirmer sur le plan théorique que l’homme peut atteindre des vérités universelles et sur le plan pratique, poser la responsabilité entière de tous nos actes , voire sur le plan métaphysique admettre son immortalité.
Ou bien , le moi , c’est-à-dire l’unité et l’identité du moi au travers du temps , ne sont que fiction et cela présuppose qu’il est totalement dépendant de ce qui l’affecte mais alors il doit évidemment renoncer à atteindre des essences, et , plus grave, ne pas prétendre à la responsabilité de ses actes .
HUME considère que l’on ne peut saisir ce moi identique et permanent et que, par conséquent, il n’existe pas . Seules existent les perceptions changeantes et instables qui se succèdent « en » notre esprit . Voici comment il argumente :
L’auteur expose sa recherche et son échec : « je bute toujours sur une perception quand j’entre le plus intimement en moi-même » .
Dès lors rien ni personne ne peut raisonnablement affirmer le contraire , c’est l’objet du second paragraphe qui réfute « les métaphysiciens » .
Par conséquent , HUME se donne le droit de passer de son expérience singulière à une régle générale (raisonnement inductif) et à la thèse proprement dite qui est la conséquence de l’impossibilté de la saisie : ce qui constitue le moi qu’il appelle ici l’esprit n’est que la succession des perceptions .