Humilité bts am
L’humilité a de tout temps été considérée comme étant positive, tout en étant à mi chemin entre le défaut et la qualité. En effet, trop d’humilité donne l’impression qu’on se sous estime, alors qu’un manque d’humilité va créer une impression de prétention.
Ce n’est pas uniquement un savoir vivre. La Bruyère montre bien dans « les caractères » l’importance d’une humilité au sein du dialogue afin de rester crédible : l’orateur, afin de conquérir son auditoire, de s’attirer attention et complaisance, va prétendre tout savoir sur tout de source sûre. Or, ce n’est que mensonges. Confronté à sa tromperie, il apparaît que s’il avait été franc, et avait su écouter au lieu de parler, il ne serait pas passé pour un menteur et un homme sans valeurs.
Yasmina Reza, elle, illustre les dégâts causés par le manque d’humilité, qui amènent à la violence : en effet, en se mettant en compétition, on assiste à un « crescendo » : pour prouver qu’ils en savent plus que l’autre concernant l’Afrique, les deux protagonistes du dialogue vont avoir recours à la violence verbale, et dans le cas de la femme, à la violence physique. Le sentiment de frustration généré par le manque d’humilité l’a menée aux coups.
La Rochefoucauld au contraire cherche à mettre en valeur l’attrait d’un dialogue sain, sans faux semblants : afin d’avoir une conversation de qualité, le respect, l’humilité et l’écoute sont de mise.
L’humilité est donc présente dans la vie en général comme dans les discours. Si elle est importante, elle ne doit pas être un frein trop grand à l’expression sous peine de se voir