Héritage africain
Avant-propos
Le but de cette étude est de replacer les relations entre l’Afrique et le reste du monde dans leur contexte historique. En effet, les liens historiques marquent profondément les relations actuelles entre les Africains et les anciens pays colonisateurs et conditionnent encore aujourd’hui notre vision du continent africain.
Introduction.
Malgré les progrès économiques depuis les années 1960, la croissance urbaine, les réussites économiques de l’Afrique du Sud, du Nigeria ou encore des pays du Maghreb, l’image négative du continent africain persiste. Pour l’opinion commune, l’Afrique est synonyme de sous-développement, de famine, de guerre, de retard économique… Ces représentations de l’Afrique et des Africains sont héritées de l’histoire de la colonisation et des indépendances. A l’aube du XXe siècle, par leur vitalité démographique, par leur supériorité commerciale et technique et par leur puissance financière, les Européens affirment leur hégémonie et imposent leurs idéaux aux territoires africains qu’ils conquièrent. Le partage et la mise en valeur des espaces, dans la période de l’entre-deux-guerres, ont profondément marqué le continent africain ainsi que notre représentation. En effet, la remise en question de la domination du continent et de son exploitation n’a pas radicalement changé le regard que portent les anciens pays colonisateurs sur les ex-peuples colonisés. Nous évoquerons dans un premier temps les différentes étapes de la conquête du continent africain, puis nous examinerons la mise en place du système colonial avant d’analyser les héritages de la période post-coloniale jusqu’au début des années 1990.
1. La conquête d’un continent dit « sauvage »
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, après une première vague d’expéditions et de traite esclavagiste amorcée au XVIe siècle, l’Europe, en quête de