Hérodias
Danse de Salomé
Gustave Flaubert (1821-1880) est un écrivain partagé entre un lyrisme exalté et l’obsession du réalisme. La monde religieux le passionne et l’influence dans toutes ses œuvres. Flaubert a beaucoup voyagé en Orient pour aboutir à l’écriture de Salammbô, dont on retrouve les influences dans "Hérodias", l’un des trois récits de son recueil Trois Contes qu’il écrivit de 1875 à 1877, en s’engageant dans le romanesque et en liant Histoire et légende.
La danse de Salomé est un passage clé d’"Hérodias", il se situe à la fin du récit, dans le troisième chapitre.
Flaubert évoque les Trois Contes comme un « volume assez drôle » et « court mais cocasse ». L’est-il de façon générale dans le volume ou de façon détaillée, c'est-à-dire jusque dans la danse de Salomé ?
D’abord, nous traiterons de l’ekphrasis : la description d’une œuvre d’art ; ensuite nous mettrons en avant le caractère sacré de la danse de Salomé ; enfin nous verrons que cette danse est très sexualisée par l’auteur.
I) L’ekphrasis
a) Un regard profane
- De « ses pieds passaient » à « ses pieds ne s’arrêtaient pas » → Flaubert décrit Salomé des pieds à la tête puis de la tête aux pieds comme s’il admirait une œuvre d’art.
- « Appelaient quelqu’un » → Le narrateur ignore qui est ce « quelqu’un ». Le futur époux de Salomé ? Une divinité ? Eros en référence au mythe de Psyché ?
- « Semblait prête à s’envoler » → Le verbe « semblait » traduit une hésitation (verbe